Organisation institutionnelle  

de NEMO IMS

La création de NEMO IMS part du constat que notre système financier est incomplet et est incapable de répondre efficacement et dans les temps impartis aux grands enjeux de notre époque. Il est illusoire d'attendre d'une finance essentiellement marchande qu’elle prenne en charge des projets à caractères extra financiers, c'est à dire, non-rentables à court terme comme la transition énergétique et les objectifs de développement durables. Nous savons que la finance verte n’est qu’une opération marketing dont l’effet ne sera que de peindre des barils de pétrole en verts. Nous ne sommes pas dupes et nous n’avons plus le temps de jouer à cache-cache avec les impostures.

NEMO IMS propose de remettre en question la logique bancaire, financière et monétaire telle que nous la connaissons depuis toujours. Dans cette transformation, on procède de manière inversée vis-à-vis des logiques connues. Une grande partie du secteur non-marchand, c’est-à-dire des projets qui sont essentiels sur le plan des communs mais insolvables sur le plan financier, n’est plus financée par l'impôt mais par création monétaire ex nihilo et sans dette. Cette création monétaire n’est pas adossée à de l’or, des matières premières ou une dette, mais à un label de bien commun décerné par une institution dédiée et reconnu par convention internationale. Ce n’est qu’après avoir servi le domaine non-marchand que la liquidité « ruisselle » spontanément vers le marchand via les banques. Cette logique est plus pertinente que de courir après la fiscalité pour financer l'urgence de la transition, surtout dans un monde truffé de paradis fiscaux.

De cette manière, les nations obtiendront leurs liquidités dans le cadre d'activités néguentropiques (réparation du désordre) et seront invitées à utiliser cette liquidité dans le commerce de biens et services générateurs de basse entropie (peu ou pas de désordre).

La transition énergétique est un projet ambitieux qui doit se doter d’un outil à la hauteur de cette ambition, c’est pourquoi NEMO IMS est une proposition mondiale qui requiers un consensus large avec les peuples, les États, les Banques Centrales et les grandes institutions internationales. Sans ce consensus la transition est vouée à l'échec et les COPs ne demeureront que de simples vœux pieux. NEMO IMS propose un plan, un pilotage, une feuille de route.

NEMO IMS repose sur la création de deux institutions internationales clés qui disposeront chacune de missions et prérogatives spécifiques:

1) Le GAIA Economic Symposium, institution internationale démocratique. Ses missions seront de :

• Établir des liens et des consensus avec les grandes institutions mondiales, telles que l’ONU, les États et les Banques Centrales pour la mise en place d’un nouveau système pour piloter la transition énergétique et les objectifs de développement durable.

• Élaborer un système monétaire où les monnaies ne seront plus adossées à l’or, le pétrole, ou des dettes, mais à un label d’activités liées à la régénération et la préservation du bien commun. Cette idée révolutionnaire n’est réalisable qu’avec le consensus des Banques Centrales.

• Créer et diffuser des droits de tirage spéciaux écologique : NEMO Green DTS adossé à ce label et reconnus et accepté par les Banques Centrales et donnant droit à une création monétaire sans dette comme paiement d’une prestation extra financière.

• Déterminer les montants de revenus d’activités extra financière rémunérés en NEMO Green DTS.

• Définir des quotas internationaux de diffusion annuel de NEMO Green DTS pour le monde entier.

• Déterminer des quotas par nations de NEMO Green DTS selon divers critères.

• Établir des cahiers des charges d’activités extra financière de bien commun.

• Recevoir et sélectionner des projets bottom up et top down.

• Sélectionner des prestataires d’activités extra financière par appels d’offres.

• Définir les plans et les priorités des actions à mener pour les objectifs de l’ONU.

• Définir des agendas précis sur les objectifs de transformation des infrastructures énergétiques et industrielles.

• Définir les taux de pondérations / sanctions / aménagements sur le commerce de bien et services nuisibles.

• De fournir des recommandations aux institutions nationales sur la conduite de leurs politiques monétaires et budgétaires comme les taux de changes, les taux de réserves obligatoires, les taux directeurs, les taux commerciaux pondérés selon des critères éco-sociaux, et des taux de fontes sur les transactions domestiques selon des critères éco-sociaux.

2) Le NEMO SWIFT est une institution dédiée à la régulation et la planification du commerce international selon un nouvel ordre monétaire post dollar et sans devises clés. Ses missions seront de :

• Définir un étalon monétaire de change international nommé NEMO Exchange Standard.

• De déterminer les taux de change entre chaque devise avec NEMO Exchange Standard dans le but de respecter les parités de pouvoir d'achat.

• De déterminer des pondérations selon des critères sociaux et environnementaux sur le commerce international.

L’innovation de NEMO SWIFT est que le recours à une devise de réserves international est inutile, dans la mesure où lors des échanges, la devise de l’importateur et détruite et la devise de l’exportateur est créée selon un taux de change élaboré autour de NEMO Exchange Standard (règle de trois) et soumis à des pondérations écologiques et sociales.

Le NEMO SWIFT en collaboration étroite avec le GAIA Economic Symposium établira sur le commerce international des pondérations selon des critères écologiques et sociaux au cas par cas. De cette manière, ce n'est pas la devise de tout un pays qui est sanctionnée mais uniquement les revenus des entreprises non-alignées avec ces critères.

Ces deux institutions ont pour mission de maintenir la stabilité des prix, de piloter la post-croissance et d’assurer la stabilité financière des nations, mais également de superviser les politiques monétaires des pays participants et de faciliter les échanges de biens et services au sein du système. L’Assemblée Générale représente l’organe de gouvernance et de prise de décision du NEMO IMS. Elle rassemble les pays participants et les acteurs économiques afin de définir les politiques économiques, monétaires et environnementales du système. Elle favorise la démocratie participative en impliquant les parties prenantes dans les décisions clés et en encourageant la transparence. Les prérogatives du NEMO IMS sont multiples. Elles visent à promouvoir une utilisation responsable des ressources naturelles, en encourageant les activités régénératrices de l'environnement et la transition énergétique. Ce système cherche à réduire les inégalités économiques mondiales en favorisant une répartition plus équitable des richesses et en luttant contre la pauvreté. De plus, il encourage la coopération économique entre les pays participants, en facilitant les échanges commerciaux vertueux et en promouvant une diminution de la mondialisation dans l’ambition de rendre les pays résilients et auto producteurs de leurs propres besoins. Dépasser le paradigme de compétition et de prédation pour entrer dans une logique de coopération et de régénérescence.

NEMO IMS aspire également à renforcer la résilience financière, en réduisant la volatilité des marchés et en évitant les crises économiques et financières. Il encourage la stabilité des prix, la maîtrise de l’inflation et la gestion prudente de la dette publique, par le biais d’une architecture bancaire et monétaire inédite.

NEMO IMS, avec ses institutions clés et son Assemblée Générale, cherche à établir un système financier mondial plus équilibré, durable et démocratique. Il vise à concilier les intérêts économiques, avec les impératifs sociaux et environnementaux, et à créer des conditions propices à un monde durable et équilibré et des peuples vivant dans paix, la coopération et l’harmonie.